samedi 27 juillet 2013

évolution de la manchotière...

  Comme je l'avais annoncé précédemment, je vous fait part de l'évolution de la manchotière.

  Cette dernière voit son effectif s'accroître, avec l'arrivées des premiers poussins.
   
Alors que les femelles sont en mers pour se remplir l'estomac, ce sont les mâles qui assurent la couve de l’œuf.
   Les premiers poussins ont vu le jour début juillet, il y a donc quasiment 1 mois de cela.un peu partout dans la colonie, nous pouvons maintenant apercevoir de jeunes poussins empereur, pointés le bout de leur bec, la plupart du temps pour se nourrir !
   Durant les premières semaines, ils ne sortent pas des jupes, ou plutôt du  " replis de peaux ",  (pour utiliser un vocabulaire plus spécifique ), de leur père.


" papa j'ai faim..........."

 Laissez moi vous faire un petit topo sur les poussins empereurs...

Les Manchots empereurs sont monogames. Les couples se forment pour toute la saison de reproduction. Toutefois, la fidélité d'une année sur l'autre n'est que de 15 %. La durée assez courte de la période féconde chez la femelle explique cela ; il est plus important de se reproduire que d'attendre de retrouver son partenaire de l'année précédente.
la manchotière début juillet...

    Étant donné que la terre est couverte de glace, le Manchot empereur ne nidifie pas, mais il porte l'œuf sur ses pattes, hautement vascularisées, et le recouvre d'un épais repli de peau (la température sous le repli est estimée à plus de 30 °C). Au moment de la ponte, la femelle rabat sa queue sous elle pour réceptionner l'œuf, puis le dépose sur ses pattes et va à tout petits pas vers le mâle pour le lui présenter. Les réserves pondérales de la femelle sont alors épuisées, et elle doit donner avec précaution son œuf au mâle avant de se diriger vers l'océan où elle va se nourrir durant deux mois. Le transfert de l'œuf peut se révéler compliqué, et de nombreux couples le font tomber durant cette opération. Quand cela arrive, l'embryon est rapidement perdu, car l'œuf ne peut résister aux températures extrêmement basses du sol glacé. Le mâle passe l'hiver à couver l'œuf sous son repli de peau, le balançant sur la pointe de ses pattes, durant 64 jours consécutifs jusqu'à l'éclosion.
 Le Manchot empereur est la seule espèce de manchot où le mâle couve l'œuf seul. Lorsque l'œuf éclot, le mâle a jeûné pendant environ 115 jours depuis son arrivée dans la colonie. Pour survivre au froid et aux vents de parfois plus de 200 km/h, les mâles se regroupent et se tiennent les uns contre les autres, comme une forme de tortue, en se relayant afin de ne pas être toujours exposés sur les bords de la formation. Durant tout le temps du voyage, de la cour et de la couvaison, le mâle perd 10 à 15 kg, soit 30 à 45 % de sa masse initiale qui varie entre 34 et 40 kg.

La coquille de l'œuf étant relativement épaisse, l'éclosion peut durer entre deux et trois jours. Les oisillons sont semi-nidicoles, couverts seulement d'une fine couche de duvet et entièrement dépendants de leurs parents pour se nourrir et maintenir leur température. Si le jeune éclot avant le retour de la mère, le père le nourrit par régurgitation avec une sécrétion composée de 59 % de protéines et 28 % de lipides, produite par une glande de son œsophage et parfois appelée « lait de manchot».

La femelle revient au moment de l'éclosion, voire 10 jours après celle-ci, à la mi-juillet ou début août. Elle retrouve son partenaire grâce à son cri, et va s'occuper du petit, le nourrissant en régurgitant la nourriture qu'elle a stockée dans son estomac. Le mâle part alors à son tour vers l'océan pour s'alimenter, et y passe environ 24 jours avant de revenir. Les parents entament alors un roulement, s'occupant tour à tour de leur oisillon tandis que l'autre part chercher de la nourriture en mer. 
   Le printemps austral venu, environ 45 à 50 jours après l'éclosion, les jeunes sont suffisamment âgés pour être capables de réguler leur température, et ils sont laissés dans des « crèches » qui regroupent les poussins de différents couples. Pour se protéger du froid, ils imitent les adultes en formant une tortue pendant que les parents sont en mer en quête de nourriture. Les parents peuvent parfois plonger cent fois par jour pour rapporter toutes les une à deux semaines deux à quatre kilos de poissons et de petits crustacés à leur progéniture.

la manchotière fin juillet...
En décembre, lors de l'été austral, les poussins ont grandi, mué, et sont prêts à prendre le large. Les adultes abandonnent les jeunes sur la banquise, et ceux-ci finissent par se jeter à l'eau en groupe. Ils ne pèsent alors que 45 % du poids d'un adulte, et ils ne reviendront se reproduire à leur tour, au même endroit, qu'une fois qu'ils auront atteint l'âge de cinq ans.

  Je continuerai bien sur de posté des photos de l'évolution des petits protégés de la banquise, régulièrement.....
                                                                                                            A suivre.....

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